samedi 29 septembre 2018

En dehors et au dedans/ En dedans et au dehors

Je voulais juste écrire un petit message pour que vous sachiez que le blog présent n'est pas mort, ni moi non plus!

Imaginez vous vous retrouvant jeté en plein milieu d'une forêt. Une forêt avec des arbres si grands que le ciel est invisible, comme si il n'avait jamais existé -en fait, vous pourriez vite vous mettre à douter que le monde extérieur existe- les branches de sapin sont longues et intriquées, si intriquées entre elles qu'il vous est presque impossible de marcher, et vos pas ne cessent de buter sur des rochers, ou dans des trous, que vous ne voyez pas car il fait presque noir. C'est l'hiver, un hiver sans neige, juste humide et poisseux. Vous êtes obsédé par l'idée de continuer à bouger, continuer à marcher... Mais marcher vers où? Vers quoi? La solitude vous frappe alors en plein visage, et c'est comme s'il n'y avait que ça qui existait. Et malgré tout, vous savez qu'il y a une société, grande machine au dessus de vous qui demande des choses de vous, et si vous ne vous y pliez pas vous vous sentez coupable, si coupable que cela vous rendra fou.

C'est bon, vous y  êtes ?

Voilà à quoi ressemble ma vie en ce moment. Même si l'extérieur va bien, (l'argent n'est pas un souci, votre maison et votre jardin sont là, vous avez même trouvé quelqu'un qui est là pour vous et que vous aimez plus que tout) l'intérieur ... Mon intérieur, que ce soit mon corps ou mon esprit sont cette forêt. Et je crois malheureusement que c'est le cas pour bon nombre de malades chroniques, que ce soit une maladie mentale ou physique: chaque petite chose de la vie ressemble à une montagne à escalader. Alors même que les autres sont déjà arrivés au sommet et vous saluent depuis là haut, incapables de comprendre vos difficultés.

De plus je suis une personne qui réfléchit beaucoup trop, ma petite roue tourne toujours et je n'ai plus l'écriture pour extérioriser tout ça, alors pour reprendre une expression de cette chère Elizabeth Gilbert, mon esprit créatif est un labrador fou qui bouffe la moquette de mon mental.

Mais bon. Je vais m'en sortir. J'y crois. Pas vous?

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Stay cool, dude.